L’implant contraceptif est-il efficace ?

L’implant contraceptif féminin est un bâtonnet souple de la taille d’une allumette que l’on insère sous la peau. Il contient les mêmes hormones qu’une pilule contraceptives. Une fois mis en place dans le bras, il diffuse directement l’hormone dans le sang et supprime l’ovulation. Découvrez comment fonctionne ce dispositif contraceptif.

L’implant contraceptif est commercialisé en France, sous le nom de “Nexplanon“, depuis le printemps 2001 par les laboratoires MSD France. Cette méthode contraceptive hormonale se présente sous la forme d’un bâtonnet de la taille d’une allumette. Il est efficace pendant trois ans, et peut être retiré dès que la femme le désire.  

Un acte médical très simple

L’insertion de l’implant peut être réalisée par un médecin, un gynécologue ou une sage-femme. Sous anesthésie locale, ce bâtonnet de 4 cm de long et 2 mm de diamètre, est posé sous la peau de la partie interne d’un bras non dominant (le gauche pour les droitières, et inversement). Il libère progressivement pendant trois ans une hormone de type progestatif : l’étonogestrel.

La protection est effective 24 heures après la pose, et la fertilité est majoritairement rétablie un cycle après son extraction. Le mode d’action de cet implant est le même que celui des pilules contraceptives contenant seulement un progestatif. L’avantage principal de ce type de contraceptif est qu’il n’y a aucun risque d’oubli.

Quels effets secondaires ?

Dans l’ensemble, l’implant contraceptif est bien supporté par les personnes qui l’utilisent. Mais il entraîne les mêmes effets indésirables que les pilules uniquement dosées en progestatif : allongement de la durée des règles, diminution ou augmentation du flux, saignements entre les règles, et parfois disparition des règles.

D’autres effets secondaires ont été constatés, comme la prise de poids, l’acné, les migraines, les vomissements, une gêne ou des douleurs dans les seins.

Depuis 2016, l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a également relevé un risque de migration de l’implant dans les vaisseaux sanguins et dans le thorax. Même si ce type d’incident est rare (trente cas recensés depuis 2001), il n’en demeure pas moins grave. Pour prévenir tout risque de migration, l’ANSM recommande à toutes les femmes concernées de pratiquer une autopalpation une à deux fois par mois pour vérifier que l’implant est toujours bien en place.

Comment se passe l’extraction ?

L’extraction de l’implant, comme sa pose, se fait en quelques secondes. Elle se réalise également sous anesthésie locale et peut être pratiquée par un médecin, un gynécologue ou une sage-femme. Le professionnel de santé réalise une incision sous cutanée, puis extrait l’implant avec une pince adaptée. A noter : l’extraction peut laisser une petite cicatrice. Cela permet aux femmes qui ne le supporteraient pas ou changeraient d’avis de le retirer facilement.

Pour renouveler ce moyen de contraception, il suffit d’insérer un nouvel implant au bout de trois ans maximum, à la place de celui qui vient d’être retiré.

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