Elongation musculaire : la reconnaître et la soigner

Les accidents musculaires sont fréquents en sport. Parmi eux, l’élongation, qui est une déchirure musculaire isolée à quelques fibres seulement. Les explications du Dr Patrick Bacquaert, médecin du sport, vice-président et médecin-chef de l’IRBMS Hauts de France*.  

L’élongation musculaire est une lésion du muscle suite à un effort physique. Elle survient soit en raison d’une fatigue musculaire soit d’un geste sportif mal exécuté.

« L’élongation musculaire est une lésion sans rupture de l’intima des fibres, explique le Dr Patrick Bacquaert. Il faut s’imaginer un élastique que l’on tire trop fort mais qui ne casse pas. »

Elongation musculaire : quels sont ses symptômes ?

« L’élongation musculaire entraîne une douleur limitée, non brutale, qui peut même passer inaperçue au moment de l’effort, précise le médecin du sport, mais qui surviendra au moment de la récupération, avec une impotence fonctionnelle. »

Comment diagnostique-t-on une élongation musculaire ?

L’examen clinique réalisée par un médecin du sport suffit la plupart du temps. « C’est vrai dans 80 % des cas, précise le Dr Bacquaert. Mais dans 20 % une échographie est réalisée pour confirmer ce diagnostic et permettre le traitement le plus adéquat. »

Quel traitement ?

Le traitement immédiat repose sur le RICE. « En détail, cela signifie R pour repos. Ce dernier varie de 10 à 15 jours. I pour ice (glace) sous forme de glaçon dans un sac ou de poche de froid à appliquer sur l’élongation, mais jamais de chaleur. C pour compression avec, par exemple un strapping anatomique qui est du domaine d’un professionnel paramédical ou médical et non à réaliser soi-même, et E pour élévation du membre atteint », explique le médecin. On peut aussi prendre un antalgique de type paracétamol (sauf intolérance ou allergie) pour calmer la douleur.

Elongation : comment la prévenir ?

Et si l’on veut diminuer le risque de souffrir d’une élongation musculaire, il faut penser à bien s’échauffer avant toute pratique sportive et surtout à bien s’hydrater également, et lors de l’effort s’arrêter dès l’apparition d’une gêne musculaire.

* www.irbms.com

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